Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007.
Nous sommes à l'automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d'origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
Mais rien n?est simple au pays de l?American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l?épée de Damoclès de l?expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l?interminable demande d?asile des Jonga et la menace d?éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes?
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Critiques, Analyses & Avis (48) Voir plusAjouter une critique
marina53
marina5312 septembre 2016
Livres 4.00/5
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond...
Depuis Limbé, petite ville au Cameroun, Jende et son épouse, Neni, rêvaient des États-Unis et de devenir citoyens américains. Jende, rêveur et obstiné, a quitté son pays parce que celui-ci ne lui offrait rien de bon et le père de Neni ne voulait pas qu'il épouse sa fille. Trop pauvre pour lui offrir un quelconque avenir. Alors, il s'installe, illégalement, à New-York. Enchaîne les petits boulots et réussit à mettre suffisamment d'argent de côté pour faire venir Neni et leur fils, Liomi. Grâce à son cousin, le jeune homme réussit à trouver un emploi beaucoup plus valorisant et bien mieux payé: il devient le chauffeur de Clark Edwards, un riche banquier de chez Lehman Brothers. Neni va alors pouvoir commencer ses études de pharmacienne dont elle rêvait et la famille Jonga espère au fond d'elle-même obtenir la Green Card. Malheureusement, la crise financière va quelque peu ternir les rêves de Jende...
Imbolo Mbue, d'origine camerounaise vivant aux États-Unis, nous plonge au coeur de cette famille très attachante et porteuse d'espoir. Jende Jonga, homme intègre, loyal, travailleur, à la fois émerveillé et réaliste, désireux d'offrir à sa femme et son fils une vie meilleure aux États-Unis, devra s'armer de patience s'il veut enfin voir son rêve se concrétiser. Neni, quant à elle, plus fonceuse, obstinée et qui se rêve en Américaine moderne, est prête à tout pour rester au États-Unis. L'auteure parle avec sincérité, justesse et émotion de l'immigration, de l'espoir d'un avenir meilleur ailleurs (un ailleurs peut-être idéalisé?) mais aussi du problème d'intégration et du clivage entre personnes d'origines différentes. Elle met brillamment en parallèle les us et coutumes et les vies de chaque famille. L'on se rend finalement compte que chacune d'entre elles souffre, certes différemment, et a ses propres problèmes et l'on sourit face au décalage entre ces deux cultures. Deux visions bien distinctes de ce pays pas si ouvert, à en croire l'auteure. Un roman sensible et touchant, profondément humain et réaliste porté par une écriture vivante et des dialogues hauts en couleur.
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Titania
Titania12 août 2016
Livres 4.00/5
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L'herbe est-elle plus verte dans la prairie d'à côté ? C'est un peu le thème de la fable qui nous est contée là par cette jeune auteure américaine d'origine camerounaise, qui se penche sur la question du rêve américain des Africains dans la crise économique de 2008.
La verte prairie de tous les rêves de Jende et Neni son épouse, c'est l'Amérique en général et New York en particulier.
Depuis Limbé, au Cameroun, un petit coin du monde où l'on dépense des fortunes pour se marier ou enterrer un proche, la statue de la liberté apparaît comme la solution de tous les problèmes financiers de Jende qui voit le père de sa belle lui refuser la main de sa fille car il n'est pas assez riche, dans une société où le paraître a une énorme importance.
Ce roman bien construit et haut en couleur dans les dialogues, raconte ce parcours de migrants sans papiers qui bravent les services de l'immigration, travaillent dur, se posent la question du bonheur et du sens de la vie au cours d'épreuves, de joies et désillusions. Les personnages sont vraiment savoureux, la traduction rend compte de la langue imagée et des africanismes qu'elle contient.
Jende et Neni découvrent que leur appartement miteux où courent les cafards est loin d'être le paradis. Il y a aussi le malheur et la pauvreté des américains dans la crise économique, et comme domestique et chauffeur d'une famille riche, ils côtoient Cindy dépressive et Clark qui passent son temps au travail , les deux négligeant leurs deux fils.
C'est un roman plein d'émotions sur un pays en crise qui ne se construit plus sur l'apport des migrants, sur la fin du rêve américain, et sur les relations ambivalentes avec le pays d'origine, qu'on dénigre à tout va, mais dont la nostalgie transpire à chaque moment culinaire en particulier. C'est aussi un regard lucide sur la société de consommation qui est en pleine faillite.
On s'agace de l'aveuglement de Neni, on souffre avec Jende. On s'attache à cette famille, et on a vraiment envie de savoir comment ils vont s'en sortir. C'était un bon moment de lecture, sur une thématique assez universelle. Que ceux qui n'ont jamais pensé que leur bonheur pouvait être ailleurs que là où ils vivent, lèvent la main !
Bonne rentrée littéraire en littérature étrangère et merci aux éditions Belfond et à Babelio pour l'opération masse critique.
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Ambages
Ambages28 septembre 2016
Livres 4.00/5
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« Qu'allez-vous sacrifier pour obtenir ce que vous voulez ? »
Pendant la lecture de ce roman, les paroles de la chanson ‘Across 110th Street' me sont revenues « Harlem is the capital of every ghetto town ». C'est à Harlem que Jende et Neni vivent avec leurs enfants. Il sont venus du Cameroun pour espérer un avenir meilleur, pour vivre le (leur) rêve américain dans les années 2000. Mais déjà en 1972, Bobby Womack le chantait « trying to break out of the ghetto was a day to day fightà » et rien n'a changé en 30 ans manifestement. Jende doit régulariser sa situation au regard de l'administration en charge de l'immigration -il est entré avec un visa pour trois mois- et voilà des années qu'il tente d'obtenir des papiers, Neni doit suivre des cours pour devenir pharmacienne et assurer ainsi, le maintien de son visa d'entrée. Ils travaillent des heures et des heures pour vivre dans un appartement où la famille s'entasse, économisant le maximum. Mais Neni est prête à tout pour rester, parce que « l'Amérique, pour elle, était synonyme de félicité. » Elle supporte, d'autant qu'apparaît une petite lumière lorsque Jende a la chance d'être recruté en qualité de chauffeur pour le compte d'une riche famille, dont le père est un cadre de Lehman Brothers.
Le décor est planté et les lignes de fracture sont tangibles, un rien et le tout s'écroule. Alors, chacun, la peur au ventre, tente de trouver ses solutions (« Êtes-vous contente d'être la femme que vous devenez ? »). Très vite l'auteur nous fait entrer dans les relations au sein de ces deux familles si dissemblables et montre les failles dans lesquelles chacun pourrait tomber, dans les deux camps. Qui est réellement heureux dans ce New York ? Jende et Neni vont déambuler dans ce tourbillon que fût la chute de la banque d'investissement entraînant des drames humains considérables.
Les personnages sont bien décrits par l'auteur, tout en nuance et fragilité. L'auteur montre l'usure des corps et des âmes avec des phrases très explicites (« Tout se passait comme si sa convocation au tribunal avait transformé l'homme heureux de vivre qu'il était en un mourant empli d'aigreur qui se faisait un point d'honneur de cracher au monde sa colère avant d'y passer. ») J'ai beaucoup apprécié le fait qu'Imbolo Mbue ne limite pas son propos au couple d'immigrants mais ait une vision plus large : la famille américaine -riche d'argent, faute de mieux, et sa faillibilité-, les salariés de Lehman Brothers, les liens au sein de la communauté camerounaise installée aux États-Unis ou encore les relations des camerounais avec les leurs, restés sur leur terre natale. C'est un livre très complet.
Un très beau roman sur le déracinement « Un homme peut trouver sa maison partout, monsieur », sur la force et la volonté « Il me disait que je devais me contenter de la vie que j'avais, même si cette vie n'était pas celle que je voulais », sur l'amour et le rêve, et je remercie Babelio et les éditions Belfond pour ce beau cadeau.
« Nous l'aimons, nous le détestons, mais c'est toujours notre pays. »
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QueLire
QueLire31 août 2016
Livres 5.00/5
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Voici venir les rêveurs, le livre de la rentrée littéraire 2016 à ne pas manquer !
Des coups de coeur partiels, j'en ai régulièrement. Quelques fois, je craque pour un personnage singulier, d'autres fois c'est pour une histoire originale ou la sensibilité d'un récit. Je suis assez réceptive à ce qu'un roman souhaite raconter. J'ai eu un coup de coeur pour « Voici venir les rêveurs » de Imbolo Mbué, mais ce coup de coeur ci, il est entier. Ce roman, pourtant profond, est porté par la légéreté du mode de vie africain. Imbolo Mbué y parle de l'immigration vue par un couple de Camerounais, mais aussi de l'envie, du besoin d'avoir plus et d'espérer une vie meilleure.
En attente de leur régularisation, Jende et Neni vivent à New York. Jende à la chance de décrocher un emploi de chauffeur pour un membre de la direction de l'une des plus grosses banques de la place. Conscient de la chance qu'il a, Jende n'a de cesse d'exceller dans son travail. Mais la crise de 2008 ébranle le monde financier et touche de près les deux hommes...
J'ai adoré ce roman. Tout d'abord pour les personnages, Neni et Jende, ce couple d'immigrés qui veut coûte que coûte rester aux USA. Jende est un homme intègre et sage, Neni a le feu qui bout en elle. Bien qu'elle respecte son mari, comme il est de coutume en Afrique, on suit son américanisation. Neni refuse l'idée d'une possible extradition et est prête à tout pour rester aux Etas-Unis. Jende lui est conscient que son salaire lui permet de payer les études de sa femme qui souhaite devenir pharmacienne et d'envoyer de l'argent à Limbé lorsque sa famille le sollicite. Et c'est là qu'on découvre un style de vie tellement différent du nôtre. La famille a qui on doit envoyer de l'argent, le respect des anciens, même s'il y a injustice et la force des traditions qui fait que même à plusieurs millier de kilomètres, il est impossible de se détacher de son passé.
Dans « Voici venir les rêveurs », Imbolo Mbue met en évidence deux visions des USA. Celle vue d'un immigré africain et celle des autochtones, qui plus est, des nantis. J'ai particulièrement aimé Jendé qui est un homme d'une grande sagesse. Conscient de la chance qu'il lui est offerte, il reste très terre à terre. Bien qu'étant un homme fier, il est aussi extrêmement humble et travailleur. Durant tout ce roman, on assiste à l'évolution et à l'intégration de Neni, Africaine de coeur, elle se rêve en Américaine moderne au grand désespoir de son mari. le patron de Jende et Cindy son épouse, sont l'archétype du couple riche qui n'a pas conscience de sa chance. le bonheur semble vouloir les fuir. Lui s'oublie dans le travail, elle sombre dans l'alcoolisme et la dépression. La crise économique viendra attiser le feu qui brûle entre les maris et femmes. le moment pour eux tous de se remettre en question et de reprendre leur vie en main.
"Voici venir les rêveurs" de Imbolo Mbue est un livre à découvrir absolument, pour le fond mais aussi pour la forme, car s'immerger dans l'histoire c'est un peu s'inviter dans le quotidien d'une famille Camerounaise.
Ce roman rejoint la catégorie coup de coeur du blog !
Pourquoi cette lecture ?
J'ai choisi ce titre dans le catalogue des éditions Belfond sur Netgalley.fr. Nous étions au mois de mai, et je n'en avais pas encore entendu parler. J'ai été attirée par la couverture ethnique mais surtout par le résumé. Les habitués de ce blog savent que j'aime lire tout ce qui traite de l'immigration, quelle qu'elle soit. Je ne pouvais donc pas passer à côté de ce roman.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Levant
Levant23 août 2016
Livres 4.00/5
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Jende Jonga et son épouse Neni ont cru au rêve américain. Après beaucoup de sacrifices ils ont rejoint "les lointaines terres des riches" et gagné New York. Ils espèrent y vivre ce que le miroir aux alouettes mondial qu'est devenue la télévision leur a fait briller dans leur ville natale du Cameroun.
On l'aura compris cet ouvrage traite de l'épineux, et toujours douloureux, thème de la migration. Question universelle de tout temps, en tout lieu, pour des personnes qui sont soit chassées de chez elles, soit attirées par des espoirs de vie meilleure, voire tout simplement en quête d'avenir.
Cet ouvrage se démarque toutefois à mon sens de beaucoup d'autres qui traitent du sujet car il le fait avec beaucoup de sincérité, mais est surtout dépourvu de cette sociale-démagogie dans laquelle les médias se complaisent de nos jours, en oubliant leur responsabilité quant à la suggestion des faux espoirs.
Avec Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue, elle-même camerounaise vivant aux Etats-Unis, aborde au travers d'un périple de vie tous les aspects du sujet. Elle nous montre comment notre époque, avec ses formidables moyens de communication et de déplacement, fait désormais se confronter non seulement les cultures, mais aussi les époques peut-on affirmer, puisqu'il faut bien en convenir, tous les peuples du monde ne sont pas parvenus au même stade de maturation de leur développement tant économique que politique et social.
Le membre d'une famille qui a franchi le pas et quitté son pays pour un supposé eldorado devient pour ses proches restés au pays une source de revenus, convaincus qu'ils sont du fait que la réalité est à hauteur des espoirs que tous ont fondés dans cette aventure. Pour l'avoir sans doute vécu, sinon côtoyé de près, Imbolo Mbue connaît bien les tenants et aboutissants du contexte. En témoigne le réalisme dans lequel elle nous y acclimate. Elle sait remarquablement bien mettre en mots les situations, les sentiments qui animent leurs protagonistes, et surtout les spécificités des deux cultures qui se confrontent ici. le terme n'est jamais trop fort quand on parle d'immigration. On apprécie l'analyse qu'elle fait de la famille américaine, trop souvent déstructurée dans la spirale infernale d'un rythme de vie fondé sur la conquête du pouvoir d'achat. On apprécie de même la restitution des persistances de la culture africaine qu'elle image admirablement bien, en particulier le parler africain qui est fort bien passé au travers du crible de la traduction. Cela donne lieu à des échanges de dialogue particulièrement savoureux. Elle se garde toutefois bien de faire l'évaluation de l'une ou l'autre des cultures.
Cette couleur locale du langage qui émaille son récit n'enlève évidemment rien au côté dramatique de la situation pour les personnes qui ont fait le choix de franchir les frontières, d'affronter la clandestinité, avec son inévitable lot de précarité, de mépris peut-être, de rejet souvent, d'exploitation toujours, pour voir le rêve se transformer en cauchemar. Il est évident que les populations les plus fragiles sont celles qui paient le plus lourd tribut aux soubresauts de la vie économique d'un pays. On le vit dans cet ouvrage avec la crise financière de 2007 qui, partie des Etats-Unis, a fait trembler le monde entier.
L'épilogue de cet ouvrage est à lui seul le témoin du pragmatisme, de la lucidité et la sagesse qui ont animé Imbolo Mbué. J'ai sincèrement apprécié son roman, sa morale qu'on n'attend pas au final. Elle a su se démarquer du manichéisme en vogue qui met en scène le gentil pauvre malmené par le vilain riche. Elle restitue à chacun sa sensibilité forgée par sa culture, son éducation, son histoire, sa pratique religieuse. Elle respecte les arguments des uns et des autres et fait une très belle analyse graduelle des états d'âme qui animent Jende et Neni au fur et à mesure que surgissent les difficultés. Les voir faire l'inventaire des solutions les plus extravagantes pour acquérir la fameuse "green card", le graal qui permettra de passer du statut de clandestin à celui de citoyen, est particulièrement touchant. Il est tellement cruel de voir s'éteindre les rêves les uns après les autres. Alors la nostalgie reprend son pouvoir vénéneux quand elle porte à croire que l'on souffre mieux dans son pays d'origine plutôt que sur la terre d'accueil devenue inhospitalière. Oubliées les difficultés qui ont poussé à partir. Reviennent à l'esprit les images des fêtes en famille, de l'animation des marchés locaux, de la ferveur rythmée des offices religieux africains.
Sujet douloureux que celui de cette situation qui fait si souvent l'actualité de nos jours. Il est fort bien traité par cette auteure, parce que dépourvu d'esprit partisan mais traité avec une grande sensibilité objective.
Je remercie Babelio et les éditions Belfond qui m'ont permis de faire connaissance avec cette auteure au travers de ce bel ouvrage. Un premier roman qui laisse augurer un bel avenir éditorial à cette auteure.
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Les critiques presse (3)
Culturebox26 septembre 2016
Un premier roman lumineux.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro23 septembre 2016
Dans ce premier roman, Imbolo Mbue raconte les destins croisés de deux familles que tout semble opposer.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress12 septembre 2016
Un roman adroit sur la chute des illusions.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations & extraits (50) Voir plusAjouter une citation
Ambages Ambages26 septembre 2016
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- Ah, Neni ! s'exclama Jende en riant. Les femmes américaines n'utilisent pas de philtre d'amour !
- Tu crois ça ? répondit Neni en riant, elle aussi. Moi, je te dis que si, oh. Elles appellent ça la ''lingerie''.
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Ambages Ambages25 septembre 2016
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Les gens restaient avec leurs semblables. Même à New York, même dans cette ville de mélanges, les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres composaient leur petit cercle de gens comme eux. Et quel mal y avait-il à cela ? Il était bien plus simple de faire ainsi que de dépenser son énergie à tenter de se fondre dans un monde auquel on n'était pas censé appartenir. Voilà ce qui rendait New York si merveilleux : il y avait là un monde pour chacun.
+ Lire la suite
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Ambages Ambages24 septembre 2016
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-Un an et demi ? demanda Fatou en secouant la tête et en roulant des yeux. Tu comptes même les moitiés d'années ? Et tu le dis comme ça." Elle éclata de rire. "Je te le dis, moi : quand tu seras en Amérique depuis vingt-quatre ans et que tu seras toujours pauvre, tu ne vas plus compter. Tu ne vas plus rien dire. Non. Tu auras honte de le dire, crois-moi."
Commenter J’apprécie ?12?0
Tomelisofal Tomelisofal22 septembre 2016
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Les boulons là qui tiennent ton cerveau en place, dit-il en pointant un doigt sur sa tempe, ils se sont desserrés, pas vrai ?
Commenter J’apprécie ?4?0
EveVivante EveVivante18 septembre 2016
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Parce que dans mon pays monsieur, commença Jende, parlant à présent dix décibels moins fort, d'une voix bien moins assurée et animée qu'avant de savoir que quelqu'un risquait de se faire licencier. Dans mon pays, pour devenir quelqu'un, il faut déjà être quelqu'un quand vous naissez. Si vous ne venez pas d'une famille riche, ce n'est pas la peine d'essayer.
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Videos de Imbolo Mbue (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Imbolo Mbue
Imbolo Mbue - Voici venir les rêveurs .Imbolo Mbue vous présente son ouvrage "Voici venir les rêveurs" aux éditions Belfond. Rentrée littéraire 2016. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/1565195/imbolo-mbue-voici-venir-les-reveurs Notes de Musique : Youssou N'Dour - "Africa Calling" by IntraHealth International. Free Musique Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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